Surnommée « Mamuza » en Colombie, « Sweet Mother » est une production éclectique de 1976 appartenant au répertoire africain. Elle a été ressuscitée cette fois ci à l’occasion de la fête des mères par la chanteuse. Immersion musicale autour de ce projet dévoilé le 6 juin 2020.

 

17 mois après le titre « Ma’a », Sandrine fait une agréable surprise à son public. Cette fois ci, sur une interprétation du son à succès « Sweet Mother ».  composée originellement par l’artiste camerouno-nigérian Prince Nico Mbarga. La sortie n’est pas fortuite, puisqu’il s’agit d’un clin d’œil à toutes les mamans du monde, fête des mères oblige. L’étoile montante de la musique locale, s’est entourée pour la circonstance de sa traditionnelle équipe, notamment Michel Mbarga aux guitares (déjà présent sur le titre Maa), Jules Tawembe aux claviers (présent sur son titre « Pas Besoin »), Marc Ndzana à la Batterie, Ben Bossambo à la Bass entre autres.

Cependant, Pour cette reprise de « Sweet Mother », l’un des changements opérés est au niveau de la réalisation. Elle est  assurée cette fois ci par Kwedi Nelson, contrairement à « Mulema » faite par Stéphane Kamguia, ou encore Moustapha F. Pour son duo éponyme avec Ben Decca « Osi Dimbéa » qui cumule aujourd’hui au million de vues.

 

« Sweet Mother », classique inattaquable?

 

Sandrine a-t-elle eu raison de prendre le taureau par les cornes? Du moins, du sentiment général, il s’agit d’une belle fleur accordée à l’un des tubes africains. Une certaine opinion attribue d’ailleurs, la paternité partielle de cette chanson dans l’écriture, à Kurt Cobain, musicien américain décédé en 1994. l’un des 12 meilleurs guitaristes de tous les temps, classé par le magazine influent Rolling Stones en 2003.

Si la guitare prédomine dans cette chanson, l’esprit années 1970 a été conservée. Dans une chatoyante reprise, Sandrine additionne sa voix pour dégager une certaine sensibilité. Pidgin english, argot ou fang. le mélange linguistique ici ressort le respect, et la tentative d’originalité, dans cette interprétation. La tendance saccadée demeurée la même, et la chanteuse fait usage de résistance légère pendant la première minute au niveau de sa voix, pour donner une couleur très chaleureuse au titre.

Il faut dire que « Sweet Mother », n’est pas une chanson comme les autres. Production afrobeat (à ne pas confondre avec l’afrobeats), qui est un genre musical issu de mélange de musique traditionnelle nigériane, de jazz, de highlife, de funk, et de chant.  « Sweet Mother » est accompagné de percussions et de styles vocaux, popularisé en Afrique dans les années 1970. Ce qui la rend difficile à interpréter, et demande de l’intelligence musicale. Fella Kutti, le créateur de l’afrobeat, a contribué à glaner un nouvel univers culturel, sinon artistique au continent.

Sandrine invite ainsi au partage de la reconnaissance de celles qui nous donnent la vie, une philosophie qui n’est pas loin de « Ma’a ». Des claviers à la Basse, l’acoustique aurait pu dessiner plus d’émotivité, de créativité pour cette chanson d’afrobeats, et enfin glisser vers une rythmique enjouée, à l’image de Lesline, candidate camerounaise qui avait interprétée le meme titre lors de l’édition 2016 de The Voice Afrique Francophone. Sandrine Nnanga pousse cette rose, en prélude à la sortie très attendue de son premier album courant 2020, ou des duos inédits ont été annoncés lors de son Live Facebook sur Urban Bridge il y’a 46 jours.

 

Dégustez le titre sweet mother by sandrine nnanga

 

 

 

Manfred ESSOME

 

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